Acrobate aérienne

Tissus aériens

Jälkel, Banshee, Transe Express (Lustre Musical – Cabaret Chromatic), Guy Alloucherie, Bulle, Udara, Les Noctambules, Madrugada, Couleurs Mécaniques, festivals, évènements…

Corde volante

(…) un lance-femme qui cherche à tout instant à se débarrasser de la voltigeuse qui soudain lâche les mains, corps projeté tête en avant (…)

Cahin-Caha, Guy Alloucherie-HVDZ, CARNA, Les Colporteurs, Jälkel, Les Noctambules, Transe Express (Cabaret Chromatic – Maudits Sonnants), Cahin-Caha (Lacrimae), Le Mystérieux Art du Stulugatnuch (Galiléo), Studios Cirque de Marseille (Magrugada), Nil Admirari, Couleurs mécaniques, Malabar, Udara, Pagnozoo, numéros, festivals et évènements.

Extrait de l’article d’Hedi Kaddour « Alloucherie raconte, et pendant ce temps, entre cinq et dix mètres au dessus du sol, face à nous, une voltigeuse troue l’espace, à la corde volante : il faut imaginer l’équivalent d’un trapèze volant mais sans la barre rigide du trapèze, une corde qui fonctionnerait à la façon d’un gigantesque lance-pierre, un lance-femme qui cherche à tout instant à se débarrasser de la voltigeuse qui soudain lâche les mains, corps projeté tête en avant vers le public, et au dernier moment retenu par les chevilles, le corps et la corde repartent en arrière, la corde pourrait se calmer, la voltigeuse la provoque, lui redonne de l’énergie, de l’élan, et Guy Alloucherie raconte « que parfois ça arrivait, un éboulement, et un type disparaissait, c’était son dernier fils à Lherbier, Lherbier, le père il avait été mineur et il réparait nos chaussures, c’était le cordonnier des corons ». La corde volante s’est calmée, on a quelques secondes pour un sentiment qu’on n’éprouve pas d’ordinaire au théâtre, parce que ce sentiment n’y est pas programmé : de l’estime pour cette voltigeuse, s’il fallait ajouter un adjectif, ce serait immense estime, l’acrobatie comme retour d’une production morale. La corde est à nouveau repartie dans la violence, va se débarrasser de la voltigeuse qui glisse et se trouve retenue sous les bras, la corde repart encore plus haut vers le plafond, cherche à se libérer, c’est la voltigeuse qui est libre, et leGrand Duduche parle de liberté, et de Christian Boltanski, « Christian Boltanski en fait, il s’appelle Liberté Boltanski comme mon cousin, qui s’appelait Liberté Alloucherie, mon oncle il l’avait appelé comme ça parce qu’il était communiste et délégué CGT, c’est le même nom que le journal communiste, le journal Liberté, mais Liberté c’est dur à porter, Liberté viens manger, Liberté, va t’amuser, Liberté va faire les commissions… » donc c’est Christian Boltanski, l’homme de la photo, de la vidéo, des installations, on y pense fugitivement, passé des formes, passé des gens, le récit continue, parle maintenant de la ducasse et des dernières frites complètement grillées au fond du cornet, et les autres considéraient ceux des corons comme des gens violents et grossiers, pour eux ça n’était pas bien vu de fréquenter quelqu’un des corons « et nous, on pensait que les gens de l’extérieur qui s’intéressaient à nous, ça ne devait pas être des gens bien puisque les gens bien nous méprisaient, tu vois quoi ! ». La voltigeuse cheveux au vent, jupe noire au vent : il n’y a pas de vent, c’est elle qui crée les frottements de l’air qu’elle affronte, et l’on entend sa respiration de plus en plus forte au fur et à mesure que monte la fatigue et la demande d’oxygène, elle se bat et Duduche raconte un père ouvrier, « l’ouvrier y se bat aux côtés de ses camarades, y discute pas avec la direction », ce père n’a jamais parlé avec la direction, « même pas celle de sa maison de retraite », Alloucherie cesse de parler sur ce mot, retraite, la voltigeuse continue à provoquer la corde, à créer les vagues qui lui font des ressacs toujours plus violents, sur une musique maintenant d’oratorio, pendant que sur l’écran de fond de scène des gens apparaissent, filmés l’un après l’autre sur le seuil de leur habitation, petites maisons colorées, blanc, bleu, jaune, rouge brique, vert, tout est toujours impeccable, vertiges de l’acrobatie et placidité des images, les gens sont calmes, souvent âgés, un peu fatigués de la vie, parfois souriants, parfois pas, ils sont silencieux, c’est la corde qui raconte leur vie. Elle aussi va se calmer. » Extrait de l’article LE THEATRE de Hédi Kaddour, au sujet de BASE 11/19 de la Cie HVDZ-Guy Alloucherie

Recherche sur matériaux

Création d’un matériau à base de film plastique, apparait tantot comme une cascade, tantot comme une trace d’eCréation d’un matériau à base de film plastique, apparait tantot comme une cascade, tantot comme une trace d’escargot, une goutte, le bruit aussi et surtout, très organique, bruit de la marée, du bruissement des feuilles. Carna, Base 11/19, Rose, Jälkel/Inside the Loop. . Essai sur de la dentelle Corde volante montée sur poulies pour Carna Corde de 30m de long sur énormes poulies pour l’escarpolette de Fragonnard, Cabaret Chromatic, et Rose (Cahin-Caha)

Corde lisse, trapèze volant, danse voltige

Udara ou le saut de l’Ange

Création 2003 – Cie Arthur & Astrid

Pièce de rue & feu – 1h

Librement inspiré du roman de Gina B. Nahai, ‘Roxane ou le saut de l’ange’, qui commence son récit dans le ghetto de Téhéran des années 40, notre récit à nous s’empare de ce contexte ‘où les désirs sont confrontés au cours de l’Histoire, où la destinée et le libre arbitre se livrent un âpre combat.’  C’est l’histoire d’une petite fille, puis d’une mère, qui porte en elle le désir de fuir, toujours, comme avant elle dans un secret bien gardé, faisaient certaines femmes de sa famille, depuis si longtemps déjà. Sauver sa peau. Et pour elle, c’est ainsi que ça a commencé, une nuit qu’elle avait 3 ans, elle fut réveillée par une odeur étrange de mer, ‘ses cheveux étaient mouillés, ses bras ouverts, et elle flottait dans une mer de plumes blanches.

Ecriture : Manuelle Haeringer
Mise en scène : Luis Hormazabal
Avec : Hanna Antman, Sylvain Chollet, Manuelle Haeringer
Création musicale : Blaise Boutefeu

Corde volante, tissus aériens, drapés boucles, jeu, échasses, portés, danse, feu.