Jälkel

Jälkel vient de la réunion de deux mots suédois, Jälki (empreinte, trace) et Jäkel (petit diable, diable). Jälkel semble toujours amoureuse, absente, et en même temps implacablement là, tout de suite, dans une puissance et une vigueur nécessaires, sans fard, comme manipulée par une chamade qui rend chaque geste vital.

Solos de CORDE VOLANTE
Solos de TISSUS AERIENS/DRAPES AERIENS
Solos de CORDE LISSE

Ces solos évoluent avec le temps, ils changent de sujet de narration, de thématique et de palette émotionnelle. Chaque chorégraphie acrobatique, dansée et interprétée, est fonction de la dramaturgie choisie, parfois chantée, parfois dite.

‘Gracias à la Vida’ (V.Para), a capella sur drap de coton et pigments.
‘Ballade pour un fou’ au tissus aériens. ‘Dans leurs brumeuses visions, ils attrapent des échappées de l’éternité et frissonnent, en se réveillant, de voir qu’ils ont été un instant au bord du grand secret.'(E.Poe)
‘Jälkel ou l’empreinte du diable’, création sonore de Tito pour la corde volante. Cosmogonie scandinave et chants Kulning. Un brin de sorcellerie atemporelle, soufflée à l’oreille comme à un aveugle.
‘Les gitans’ (Dalida) à la corde volante, comme un rassemblement de chevaux sauvages derrière la barrière, les naseaux écumant…
‘La mesure de l’amour c’est d’aimer sans mesure’, création sonore de Martine Cendre (HVDZ) pour la corde volante. ‘L’imparfait fabrique une image présente, monsieur.’ Le sacré du présent.
‘Tic tac’ (Alban Rouge) à la corde lisse, parabole du cœur battant.
‘Le temps qui reste’ (Reggiani) à la corde lisse, claquante et enveloppante de désir de vivre.
‘What happens to the heart?’ (L.Cohen), corde volante sans fin sans fin sans fin. Adieu Monsieur Cohen.

un lance-femme qui cherche à tout instant à se débarrasser de la voltigeuse, qui soudain lâche les mains, corps projeté tête en avant (…) La corde pourrait se calmer, la voltigueuse la provoque, lui redonne de l’énergie, (…) La corde volante s’est calmée, on a quelques secondes pour un sentiment qu’on n’éprouve pas d’ordinaire au théâtre, parce que ce sentiment n’y est pas programmé : de l’estime pour cette voltigeuse, s’il fallait ajouter un adjectif, ce serait immense estime, l’acrobatie comme retour d’une production morale.

Hedi Kaddour ‘Le théâtre’

Solos corde volante / tissu aérien / corde lisse